Depuis mon plus jeune âge, l’épopée de mon grand-père paternel, Joseph Charbonneau, a toujours occupé une place particulière dans ma mémoire. Hanté par la fièvre de l’or qui sévissait à l’époque, il s’était lancé dans l’aventure du Klondike, laissant derrière lui sa femme, ses enfants et sa ferme. Comme il est décédé bien avant ma naissance, je ne l’ai jamais connu. Si les grandes lignes de son périple me sont parvenues – son départ avec ses beaux-frères, son retour sans eux –, les dates et les détails précis demeurent un mystère.
Longtemps, je me suis contentée de l’image de Joseph Charbonneau prenant part à la mythique ruée vers l’or, sans me poser davantage de questions. Jusqu’au jour où j’ai été intriguée par ce que cette aventure avait pu réellement impliquer. Mon imagination s’est emballée au point où j’ai décidé de faire revivre mon grand-père ainsi que tous les membres de sa famille dans un récit.
Mon intention n’est pas de livrer une stricte vérité historique. Ce roman puise son inspiration dans des événements réels – la ruée vers l’or et le rôle qu’y a joué mon grand-père – mais s’autorise des libertés narratives. Ainsi, les dates du voyage de Joseph ont été extrapolées à partir d’indices réels, tels que les dates de naissance de ses enfants présentes dans les « Arbres généalogiques familiaux en 1899 ». Cette approche me permet de naviguer entre réalité et fiction, créant un récit à la fois crédible et romanesque.
Tous les prénoms sont fictifs, sauf celui de mon grand-père. Ce choix vise à éviter toute confusion, car à cette époque aussi, plusieurs personnes portaient le même prénom. De même, tous les noms de famille, à l’exception de Charbonneau, Levac et celui des personnages historiques, ont été inventés. Vous trouverez en page « Autres personnages » la dénomination des personnages fictifs et historiques.
Par souci de réalisme, les dialogues de ce roman s’inspirent du langage parlé populaire. Élisions, contractions, altérations et inversions de phonèmes sont employées pour conférer aux dialogues une authenticité accrue. Dans les pages qui suivent, un lexique reprend des exemples de ces particularités. Il vise à illustrer les mots dont l’orthographe a été volontairement modifiée pour refléter la prononciation réelle. Il est à noter que les personnages qui ont reçu une plus grande éducation ou ceux qui sont sensibilisés à parler plus correctement les utilisent moins. Cependant, certains relâchements surviennent lors de moments de haute tension émotionnelle. De plus, dans les dialogues, les interlocuteurs emploient certains mots ou expressions absents des dictionnaires ainsi que des anglicismes. Ces termes, apparaissant en italique dans le manuscrit, sont définis dans un glossaire accessible en fin d’ouvrage.
L’histoire racontée se passe à différents endroits. Une « Carte géographique » sommaire permet de localiser les différents lieux où se déroule l’action.
Étant donné que les unités de mesure impériales étaient en usage à cette époque, ce sont celles qui sont utilisées dans cet ouvrage.
Pour vous guider, voici quelques mesures de conversion :
Poids :1 once = 28,35 grammes.
Distance : 1 mille = 1,61 kilomètre.
Température : °C = (°F - 32) ÷1,8 Exemples :
100 °C = 212 °F
0 °C = 32 °F
-40 °C = -40 °F
Finalement, une précision doit être apportée quant à l’emploi dans ce roman de certains mots qui peuvent heurter. Il importe de mentionner que, dans le but de préserver l’authenticité historique des discours de l’époque, l’utilisation de ces mots s’avère essentielle. Bonne lecture!
Cécile Charbonneau
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